Prédication du 9 novembre, "Être le prochain d'un autre"
Aujourd’hui, je retiens de la parabole du bon Samaritain que l’important n’est pas de savoir a priori qui est mon prochain, mais qu’il me revient de décider de qui je veux être le prochain.
Aujourd’hui, je retiens de la parabole du bon Samaritain que l’important n’est pas de savoir a priori qui est mon prochain, mais qu’il me revient de décider de qui je veux être le prochain.
On est tous prêtres ! C’est une des convictions fortes de la Réforme. Qui a changé non seulement l’Église, mais la structure même de la société en Europe à la fin du Moyen-Âge. Qui rêve d'être prêtre aujourd'hui?
Être appelé.e.s à devenir des pierres vivantes pour participer à la construction de la maison de Dieu, n’implique donc que nous soyons solides comme du roc, mais poreux comme de la mollasse.
J’en conviens, ce n’est pas forcément ce que l’on aimerait entendre à la veille du 20 octobre, journée commémorative des 750 ans de la cathédrale. Mais cela nous rappelle que Jésus-Christ a investi dans l'humain, pas dans la pierre.
Après le déluge, l’avenir est à la promesse ! Noé sort de l’arche avec sa famille et une diversité d’espèces vivantes, symbolisant un recommencement de vie possible après la dévastation.
Si un artiste ne prétend pas transmettre la foi, il cherche à susciter une forme de spiritualité. Pensez à la citation bien connue de Malraux ou à Gauguin « Que sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous? »
Sur le chemin d'Emmaüs, Jésus prend le pain, prononce la bénédiction, rompt le pain et le donne aux deux hommes avec lesquels il marche. Et c’est le déclic : la fraction du pain permet de rencontrer le Ressuscité.
Comment est-ce possible ? Comment Jésus qui donne, guérit, soutient, relève… Comment peut-il se montrer si sévère, si exigeant. Comment peut-il énoncer les propos si brutaux, si intransigeants que nous venons d’entendre : haïr sa famille, porter sa croix, renoncer à tout ce que l’on possède? D'après Luc 14
Vous vous souvenez de votre première fois ? Où c’était ? Comment ça s’est passé ? Moi, j’avoue que c’était un peu un flop…
La « tente de la rencontre » qui permet aux Hébreux de se mettre en quête de l’Éternel, et qui permet même à Moïse de parler avec Dieu « face à face comme on se parle d’homme à homme » se dit avec le même mot qui traduit l’instant favorable, le moment propice. C'est dire que le lieu de ma rencontre avec Dieu est toujours, en même temps, le moment propice de l’irruption de sa grâce.D'après Exode 33 et Luc 19