Peut-être fallait-il que l’enfant naisse de nuit
pour qu’il fasse jour dans le monde.
Peut-être faut-il être dans la nuit
pour découvrir la lumière.
Peut-être faut-il aimer la nuit
pour que le matin y dessine sa promesse.
Ce qui nous arrive en cette nuit,
dans le visage d’un tout-petit,
c’est ce qui arrive chaque fois
que le sourire d’un enfant brise nos défenses.
Ce qui nous arrive,
c’est une douceur qui n’est pas de ce monde,
non pas une douceur de pacotille,
de celles qui nous écoeurent,
mais une douceur qui éveille le coeur
à la joie d’être, à la joie de naître.
Ce qui nous arrive,
c’est que Dieu n’a pas d’autres chemins que nous
pour venir jusqu’à nous.
C’est en nous que la douceur attend de faire son lit,
c’est à nous qu’il revient de bercer Dieu.
Car la nouvelle de Noël, c’est:
Dieu entre nos mains
pour que se lève demain !
Dieu en attente de notre tendresse
pour que vive sa promesse !
Dieu au berceau de notre âme
pour qu’en nous veille sa flamme !
Francine Carrillo